Les critiques les plus meurtrières contre la loi de Christine Albanel sont venues de la droite.
Il était temps que le débat s’interrompe jusqu’au 31 mars. La ministre de
Loi obsolète
Jean Dionis du Séjour, député-maire Nouveau centre d’Agen, a rappelé qu’en 2006, le parlement avait adopté un projet de loi anti-piratage sous la houlette de Donnedieu de Vabres, prédécesseur d’Albanel à
Usine à gaz
Le même Dupont-Aignan a dénoncé « l’installation d’une usine à gaz administrative et judiciaire au coût délirant ». Lionel Tardy, député UMP de Haute-Savoie, a ironisé : « Le projet est calibré pour décider jusqu’à 1000 sanctions par jour, prises par un conseil de trois personnes. Cela représente 333 décisions par personne, 47 décisions par heure et par juge, soit un peu plus d’une minute par dossier, soit vingt-cinq secondes par décision ». C’est piratecop !!!
Dispositif inefficace
« Le risque est grand d’être inefficace, en créant une nouvelle ligne Maginot législative », a jugé Patrice Martin-Lalande, député UMP de Loir-et-Cher. « Soyons lucides, l’identification des contrevenants sera difficile à mettre en œuvre, a expliqué Dionis du Séjour, lourde en contentieux et particulièrement coûteuse. Les zones wifi, les réseaux cryptés, les usurpations d’adresses IP seront autant d’obstacles qui rendront l’identification des contrevenants complexe.» alain Suguenot, député UMP de Côte-d’Or, a mis les points sur les « i » du wifi : « Nous ne pouvons pas transiger sur le respect de la justice. Comment sanctionner le vrai coupable ? »
Sanction contestable
« La suspension de l’accès à internet est un véritable mauvais choix », a déclaré Dionis. Justement la coupure sera difficile à effectuer pour les abonnées qui disposent d’une offre triplée (Internet, téléphone et télévision). Certains opérateurs ne savent pas le faire. Cela va leur demander d’investir 70 millions d’euros selon eux, répercutés sur le consommateur bien sûr. Plus grave, le fautif devra continuer à payer son abonnement pendant la durée de la suspension : « Madame
Avec de telles critiques venues de la majorité, on comprend qu’Albanel ait eu besoin de passer ses nerfs sur l’opposition.