dimanche 31 janvier 2010

NANOTECHNOLOGIES = SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ?

C'était le thème du débat public organisé à Rennes le 7 janvier dans le cadre de la grande consultation sur les nanotechnologies lancée par Borloo après son Grenelle de l'environnement. Comme le canard enchainé l'a déjà raconté (édition du 22/07/09), l'industrie agroalimentaire a déjà commencé à mettre des pincettes de nanoparticule dans nos assiettes. Ces micromatérieux, de l'ordre du millionième de millimètre, qui grâce à leur taille échappent aux lois de la physique classique, sont la formule magique pour allonger la durée de vie des tablettes de chocolat, stabiliser les couleurs de certains aliments, blanchir les sauces, renforcer les arômes etc...
Kraft foods, numéro deux mondial de l'agroalimentaire, a crée un consortium « nanotech » constitué d'une quinzaine d'universités et d'instituts de recherche. Le problème, c'est qu'aucune étude sérieuse n'a été réalisée sur la manière dont ces nanoaliments, une fois avalés, se comportent dans notre organisme. Combien de nanoparticules avons-nous déjà au menu? D'après la représentante de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), qui avait fait le déplacement à Rennes, « aucun produit alimentaire n'a été évalué comme tel en France ». Nous voilà rassurés, sauf que ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas « évalués comme tels » qu'ils n'existent pas!. Si on cherche un peu, on apprend que les industriels ne sont pas obligés d'indiquer sur l'étiquette la présence d'un nano-ingrédient. Et ce n'est que depuis ce mois de janvier qu'ils sont tenus de demander un feu vert à l'Efsa, l'équivalent européen de l'Afssa, lorsqu'ils veulent commercialiser un additif composé de nanoparticules.
On nous parle bien d'une réglementation sur les « nouveaux aliments », dont feraient partie partie les nanoaliments, mais elle est encore dans les cartons. D'autant qu'a Bruxelles on en est encore à se creuser la tête sur la définition d'un nanoaliment : moins de 300, ou de 100 nanomètres?. En gros, on ne dispose d'aucune liste officielle des nanoaliments déjà dans nos rayons. Il serait pourtant pour les biens de tous, de mettre notre nez dans les barres chocolatées, les crèmes glacées ou autres soupes en sachet, et surtout les emballages dont on sait que les composants peuvent parfois migrer dans les aliments... En comptant aliments, ustensiles de cuisine, emballages et compléments alimentaires, l'association écologique « Les Amis de la Terre » recense plus d'une centaine de nanoparticules qui pourraient migrer dans nos gamelles.

Mais comme l'a dit l'Afssa « la réalité commerciale sur le marché européen est difficile à objectiver ».

1 commentaire:

  1. une seule solution nous reste : n'acheter que des produits bruts et bios et les apprêter nous-mêmes. Ainsi nous contrôlerons les processus de transformation, et choisirons nous-mêmes le degrès de transformation que nous voulons :
    du degrès zéro (nourriture crue non transformée, la plus naturelle) à la gastronomie la plus sophistiquée.
    Les emballages des produits bruts sont moins au contact avec la partie commestible des fruits et légumes, donc on réduira les risques de contamination par ce biais

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